BRÈVES

Mardi 12 mai 2015

rien qu'un  petit message  pour ne pas oublier que l'essentiel est invisible pour les yeux...! 

C'est alors qu'apparut le renard.

- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien. 
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli... 
- Je suis un renard, dit le renard. 
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste... 
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé. 
- Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta : · Qu'est-ce que signifie " apprivoiser " ? 
· Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
· Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est ce que signifie " apprivoiser " ? 
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie " apprivoiser " ? 
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie " créer des liens... " 
- Créer des liens ? 
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi , qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde... 
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé... 
- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses... 
- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué : 
- Sur une autre planète ?
- Oui. 
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ? 
- Non. 
- Ça, c'est intéressant! Et des poules ? 
- Non. 
- Rien n'est parfait, soupira le renard.


Mais le renard revint à son idée : 
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : - S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il. 
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître. 
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! 
- Que faut-il faire ? dit le petit prince. 
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... 

Le lendemain revint le petit prince. 
· Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites. 
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances. 
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah! dit le renard... je pleurerai. 
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise... 
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince. 
· Bien sûr, dit le renard. 
· Alors, tu n'y gagnes rien !
· J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : - Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret. 
Le petit prince s'en fut revoir les roses. 
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées. 
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose. 

Et il revint vers le renard : - Adieu, dit-il... 
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. 
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir. 
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose... 
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir .

Le Petit Prince de Saint Exupery

Mercredi 6 mai 2015

Les haïtiens sont très fiers de leur rhum: Le barbancourt.

La Société du Rhum Barbancourt fut fondée le 18 mars 1862 par Dupré Barbancourt, originaire de la Charente en France, qui utilisa pour son rhum la méthode charentaise de double distillation utilisée pour le cognac et le vieillissement en fût de chêne du Limousin.

Dupré Barbancourt ne laissant aucun héritier à sa mort, sa femme, Nathalie Gardère, géra la société, avec son neveu, Paul Gardère qui lui succéda à la tête de la société jusqu'à son décès en 1946. Suivant la tradition familiale, son fils Jean Gardère reprit le flambeau, jusqu'en 1990. Entrepreneur et visionnaire, ce dernier fut l'instigateur de la modernisation de la Société du Rhum Barbancourt. Au décès de Jean, son fils Thierry Gardère pris la succession et est aujourd’hui la quatrième génération de la famille Gardère à diriger la société.

http://www.barbancourt.net

Mardi 14 avril 2015

Académie Française : Dany Laferrière, nouvel immortel

http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/12/dany-laferriere-elu-a-l-academie-francaise_4333599_3246.html

L'Académie française a élu son nouvel immortel : Dany Laferrière. L'écrivain canadien, né en Haïti, a été élu jeudi 12 décembre au fauteuil de l'auteur d'origine argentine Hector Bianciotti, mort le 12 juin 2012, a annoncé l'institution, dont les statuts n'imposent aucune condition de titre ni de nationalité.

Dany Laferrière, âgé de 60 ans, a été élu au premier tour du scrutin avec 13 voix sur 23, a précisé l'Académie, fondée par Richelieu en 1635, et chargée de veiller au respect de la langue française et d'en composer le dictionnaire. Selon Radio Canada, il est le premier Québécois et le premier Haïtien à siéger sous la coupole.

Né à Port-au-Prince, en Haïti, le 13 avril 1953, Dany Laferrière, né Windsor Klébert Laferrière, est également scénariste, et vit entre Miami et Montréal. Son écriture privilégie le style autobiographique.

« C'EST UN HONNEUR POUR HAÏTI »

Dany Laferrière a reçu le prix Médicis 2009 et le Grand Prix du livre de Montréal pour son roman L'Enigme du retour (édition abonnés), qui raconte son retour en Haïti, à la suite de la mort de son père, exilé lui-même dans les années 1960 par Papa Doc, le père de Jean-Claude Duvalier.

« C'est extraordinaire, c'est un honneur pour Haïti. Cet honneur rejaillit sur tous nos écrivains et hommes de lettres », a déclaré Josette Darguste la ministre de la culture haïtienne.

Parmi les autres candidats à l'immortalité, un prétendant a surpris les vénérables, qui lui ont accordé une voix : un lycéen de 15 ans, Arthur Pauly.
« Imaginons, en faisant un grand effort, que je sois élu, je deviendrais immortel à 15 ans ! Ne serait-ce pas merveilleux ?
» avait écrit le jeune Arthur, passionné de littérature, dans sa lettre de candidature, acceptée par les académiciens. L'âge limite pour faire acte de candidature est depuis 2010 fixé à 75 ans, mais il n'y a pas d'âge minimum.

Lundi 13 avril 2015

Danser les Ombres

http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/danser-les-ombres

En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli.

“À Port-au-Prince, le promeneur est sans cesse bousculé d’un sentiment à l’autre. La laideur, la violence, les détritus, le désespoir, tout cela côtoie, touche, embrasse le sourire, la grâce, la dignité. Il y a dans cette ville une tension, un rythme qui m’a fasciné parce qu’il fait écho à celui de ma phrase. Tout est sec et rapide et en même temps l’épopée et le lyrisme ne sont jamais loin. Tout va vite à Port-au-Prince. Le bruit est partout. Le chaos vous saute au visage. Mais la réalité désamorce sans cesse vos attentes et vous offre, au moment le plus inattendu, un instant de grâce. J’aime ces mariages des extrêmes. Tout est là. Tout est possible. Et puis, il y a le peuple de Port-au-Prince qui fait, chaque jour, un effort prodigieux pour vivre. Car rien n’est simple, rien n’est aisé. C’est cela que je veux faire entendre dans mon roman : le rythme de Port-au-Prince. Sa frénésie permanente.
J’ai écrit Danser les ombres pour raconter la vie courageuse, têtue, obstinée, de ces hommes et de ces femmes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie. Lucine, Saul et tous les amis qui fréquentent l’ancien bordel chez Fessou s’accrochent à cette idée : construire une vie animée par le désir. S’affranchir de la nécessité. Être libre et, pourquoi pas, heureux.
J’ai écrit Danser les ombres pour parler du séisme, de cette force qui vient mettre à bas la vie des hommes et les laisse démunis, nus. Mais j’ai écrit Danser les ombres, surtout, pour faire ressortir la beauté de ceux qui luttent, même petitement, même dérisoirement, ceux qui s’arcboutent pour rester debout, ceux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour.

L. G.

Mercredi 10 décembre 2014

Qui se cache derrière Djatawo, superhéros haïtien ?

http://www.afriscope.fr/Djatawo-le-super-heros-haitien
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/137506/Qui-se-cache-derriere-Djatawo-superheros-haitien.html

Depuis février, Ticket Magazine publie Djatawo, le gardien de la justice. Une BDracontant l’histoire d’un jeune architecte haïtien, Alfred Apollo, qui reçoit du disque solaire, Zemi, le pouvoir de contrôler l’espace. Djatawo est comme tous les super héros : il combat l’injustice, la pollution sonore, la violence sociale, défend les droits des enfants, entre autres. D’où nous sort donc ce super héros ?

Port-au-Prince, octobre 2014. Anthony Louis Jeune, alias Aton, est attablé au Yanvalou [1], un lieu à la mode de la capitale haïtienne. Deux graffitis habillent les murs, reflets contemporains de l’histoire d’Haïti : les portraits de l’écrivain Jacques Stéfen Alexis et de la chanteuse Toto Bissainthe semblent animés. De son nom d’artiste qui signifie « lumière », Aton se présente et parle de son travail. Très vite, la table est recouverte de dessins, d’esquisses, d’illustrations, de peintures et de planches de BD en cours de réalisation. Sa bande dessinée, Djatawo : le gardien de la justice, raconte les histoires d’un superhéros haïtien, premier du genre semble-t-il. Il a pour mission de sauver le monde et surtout Haïti. C’est dire ! Une manière pour le dessinateur de faire rêver une jeunesse délaissée. « Mon travail raconte des histoires poursuivant des fins d’intérêt général pour notre pays meurtri », explique-t-il. En effet, l’Histoire épique de cette République est au cœur des créations d’Aton. Que ce soit au travers des décors qu’il imagine pour raconter les aventures de Djatawo ou des thèmes de ses peintures.

« Made-in Haïti »

À la fois peintre, illustrateur, infographiste, la palette de compétences artistiques d’Aton est variée. « Je dessine plusieurs heures par jours depuis mon enfance avec ou sans idées pré-déterminées. Les deux sont salutaires et font la force de mes créations », affirme-t-il. Parmi ses mentors, il cite « Goya, Basquiat, Travis Charest, Milo Manara, Freud… ». Quant aux BD qui ont marqué son enfance : « Asterix et Obélix, Tintin, les x-men, les histoires de Milo Manara, Dragon Ball Z, Clan Destine, les Vengeurs… » Diplômé de l’École d’illustration Altos de Chavon située en République Dominicaine voisine, il est surtout sensible à une valorisation de l’image d’Haïti par les pratiques artistiques et culturelles et rêve d’une Haïti fédératrice, multiculturelle et sans frontières. Humble, perfectionniste et rêveur, Aton propose des ateliers d’initiation à l’illustration de bande dessinée dans les écoles. Favorisant un esthétisme « made in Haïti », son travail se veut à « fonctions multiples ». Récemment, il a participé à une campagne de sensibilisation, illustrant un projet du Programme alimentaire mondial. En cohérence avec sa vision, il explique que ce type de partenariat ajoute un sens nouveau et une reconnaissance à son travail. Le marché de la BD émerge à peine en Haïti et se destine à l’heure actuelle à l’exportation, notamment pour des raisons d’absence de soutien en ce sens sur le territoire. Pour sa première oeuvre, Aton n’en est pas moins soutenu par l’écrivain haïtien de renom qui préface la BD, Gary Victor.

[1] Terme signifiant une rythmique dans la musique traditionnelle vodou en Haïti. Bar du quartier Pacot , à Port au prince

Mercredi 10 décembre 2014

Teste l’appli « Haïti, je connais »
lundi 24 novembre 2014, Vanessa Vertus

« Haïti, je connais », ou comment valoriser l’image d’Haïti de manière ludique. En 2008, un groupe d’Haïtiens crée l’Association pour une nouvelle image d’Haïti (Anih). Depuis peu, une application mobile pour mieux connaître l’histoire et la culture haïtiennes a été lancée.

Histoire, géographie, culture ou encore gastronomie, les thèmes abordés dans le quizz « Haïti je connais » sont multiples mais tous obéissent à une règle : « Nous avons fait le choix de mettre en avant les aspects positifs d’Haïti, je crois qu’il y a assez de mauvaises images sur le pays », explique Étienne Jean, président de l’Association pour une nouvelle image d’Haïti (Anih). C’est en 2008 que ce chauffeur de taxi de 36 ans décide de créer l’association avec quatre amis d’origine haïtienne : Ralphson Pierre, Luckane Benoit, Pierre Simon et Clausel Zephirin, âgés de 35 à 45 ans. Très vite, Anih s’agrandit, et l’association compte actuellement une quarantaine d’adhérents en France.

Des adhérents qui s’investissent dans différents domaines comme le parrainage scolaire ou l’agriculture avec le Festival café. Cet événement organisé tous les ans en Haïti entend promouvoir la culture du café dans un pays ou tout ou presque est importé. Mais si les activités du collectif ne manquent pas, le quizz « Haïti je connais » est en train de devenir La vitrine de l’association.

Du tournoi à l’appli

Créés il y a un peu plus d’un an, les quizz de connaissances de la culture et de l’histoire haïtiennes se déroulent sous forme de tournoi annuel. Durant trois mois, chaque samedi, quatre équipes composées de quatre à cinq membres s’affrontent dans un restaurant haïtien de la banlieue parisienne. La deuxième édition soutenue par l’ambassade haïtienne s’est clôturée en juillet. Pour diffuser plus largement cette manière ludique de mieux connaître Haïti, Nicolas Evens, ingénieur de formation, a créé une version mobile. Diplômé de la faculté des sciences d’Haïti, le jeune homme a monté, avec neuf amis, le Groupe EVO : « Nous souhaitions mettre nos connaissances technologiques au service de ce projet tourné vers le pays ». Installé dans quatre pays différents (Haïti, France, Canada et États-Unis) le groupe utilise son temps libre à la réalisation de l’application avec leurs deniers personnels. Depuis le 29 juin dernier, la version mobile et gratuite du jeu est disponible sur Androïd. Elle a déjà été téléchargée plus de 2000 fois. « Nous n’avions pas fait de communication et pour le moment, on ne gagne rien, mais ce jeu est en train de souder la communauté et c’est ça notre fierté », explique le créateur.

Aujourd’hui, le groupe voit plus grand et travaille sur une nouvelle version en français et en anglais. Prévue pour être lancée à la fin de l’année, elle sera utilisable sur ordinateur et mobile. Quant au tournoi parisien, rendez-vous en avril 2015.

https://fr-fr.facebook.com/HaitiJeConnais

Mercredi 10 décembre 2014

L’exposition, la première sur le sujet, propose de découvrir l’extraordinaire richesse de la création artistique haïtienne : elle n’a cessé de jaillir au cœur du destin tourmenté de la première République noire, mêlant poésie, magie, religion et engagement politique, à travers les formes les plus diverses. Peintures, sculptures, installations, suspensions, vidéo… témoignent de cette vivacité culturelle, du XIXe siècle à nos jours.

L’exposition propose une approche à la fois historique, sociétale et culturelle de la création artistique haïtienne du XIXe siècle à nos jours. Avec en toile de fond le chaos urbain et la prégnance de la culture populaire, il s’agit de dépasser les archétypes de la peinture naïve et primitive et de transcender la vision magico-religieuse et exotique associée de manière restrictive à l’art haïtien. Les quelques cent œuvres présentées, qui mêlent à travers les formes les plus diverses poésie, magie, religion et engagement politique, mettent en lumière l’extraordinaire richesse de la création artistique qui n’a cessé de jaillir au cœur du destin tourmenté de la première République noire.

Projection suivie d’une visite guidée
La culture d’Haïti est foisonnante et son histoire complexe. Cette exposition invite à la découverte d’un peuple à travers ses créations du XIXe siècle à aujourd’hui. Accompagnés d’un conférencier, visionnez un film d’animation ou un documentaire (selon l’âge des participants), puis partagez vos impressions et découvrez une sélection d’œuvres dans l’exposition.

 

Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais.

Avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso, sous l’égide de la Fondation de France, et de la Banque de la République d’Haïti.

Découvrez l'offre adultes et familles pour groupes et individuels autour de l'exposition

Réservez vos billets groupes

Mercredi 3 décembre 2014

et si on parlait poésie.

Un des grands écrivains haïtiens Dany Lafferière écrivait ceci:

En se promenant dans le jardin, après le tremblement de terre, l’auteur est surpris de constater que les fleurs se balancent encore au bout des tiges, le béton est tombé, et la fleur a survécu de même que la possibilité d’une œuvre monumentale s’est écroulée, et qu’il ne reste de l’expression que sa fine fleur, sa poésie.

Nommer, c’est rappeler à la vie, accepter le face à face qui permettra, un jour peut- être de vivre autrement. Nous devons affronter « la chose », comme on l’appelle déjà dans les quartiers populaires. Il nous faut le nommer, si nous voulons le digérer…..

Dany LAFERRIERE, tout bouge autour de moi , Grasset 2011

01 août 2014


Voici un article du média AlterPresse, qui date un peu, mais qui est, hélas, toujours d’actualité :

P-au-P, 27 nov. 2012 [AlterPresse] --- « Faire de la formation professionnelle un pilier de la reconstruction d’Haïti » : c’est sur ce thème que s’est tenu ce mardi 27 novembre, le forum sur le secteur, organisé par le ministère de l’éducation nationale, de concert avec le bureau du secrétariat de 
la formation professionnelle, observe AlterPresse.
« Ce forum marque notre réaffirmation pour la reforme de la formation professionnelle et technique en Haïti », a affirmé le président de la république, Michel Martelly, qui a lancé l’événement avant de partir à Cuba pour une visite de trois jours.
Le forum se veut un cadre pour rassembler tous les acteurs de métier autour des grands défis et enjeux, histoire de mieux valoriser ce secteur pour le développement socioéconomique du pays.
Les échanges doivent permettre d’instituer un dispositif de gouvernance de la formation professionnelle et un cadre de gestion intégré visant un développement économique du pays en impliquant tous les acteurs sociaux, selon le ministre de l’éducation national et de la formation professionnelle, Vanneur Pierre.
Les autorités souhaitent aussi augmenter rationnellement et équitablement l’offre de la formation professionnelle, et accroitre le niveau du sous-secteur de la formation technique et professionnelle.
A en croire le chef de l’État, « l’accès à l’offre publique et non publique pour la formation professionnelle de qualité, est le point de départ pour la reforme ou le développement de ce secteur ».
Cent vingt-trois écoles professionnelles ont une autorisation de fonctionner, selon une liste officielle présentée par le Bureau de la secrétaire d’État à la formation professionnelle et de l’Institut National de formation professionnelle (Infp).
Près de 5 millions de dollars américains seront employés dans la construction de cinq autres écoles professionnelles dans cinq communes du pays : Miragoane (Centre/ est), Mirebalais (Nippes/sud-ouest), Cote de fer (Sud-Est), Milot (Nord) et Pétionville (Ouest). Les travaux doivent s’achever en mai 2013. [27/11/2012 15 :45]

Il y aurait 123 écoles professionnelles... nous avons du travail.. pour sélectionner les bonnes ... nous continuons nos recherches ... 

Les Secoués ...